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La minute coaching - Série : Apprivoiser son anxiété #3

La minute coaching apprivoiser son anxiete

Ce mois-ci dans la Minute Coaching, je vais partager avec vous quelques idées pour reprendre le contrôle sur une situation en vous parlant d’une expérience personnelle directement liée à notre série sur le thème de l’anxiété. En bonus, je vous offrirai, à la fin de votre lecture, une méditation guidée qui m’a aidée à l’apprivoiser et reprendre le dessus.

 Il y a quelques semaines, j’ai rendez-vous pour passer une IRM. J’en ai déjà passée une quelques mois auparavant, je ne suis donc pas plus stressée que cela. Arrivée dans la salle, la machine me paraît immédiatement plus petite que la précédente. J’essaie de ne pas trop y penser et reste sereine. L’IRM est assez vieille et le technicien me prévient d’avance que les mouvements de la machine risquent d’être un peu brusques. C’est donc par à-coup que la table sur laquelle je me trouve s’engouffre dans la bouche de l’appareil. Bien mal m’en a pris, mais j’ai gardé les yeux ouverts et constate alors avec horreur que les parois du tunnel semblent être à moins de 10 centimètres de mon visage. Instantanément, je panique. J’étouffe. Je transpire à grosses gouttes. Je crie qu’on me sorte de là ! En sortir prend alors des airs d’éternité. Je suis tellement angoissée, qu’à peine sortie, je m’accroche à l’autre bout de la table et dis que non, retourner dedans n’est absolument pas envisageable. Cette grosse crise d’angoisse me prend complètement par surprise et je n’ai qu’une envie : prendre mes jambes à mon cou ! 

Très vite, se rajoute la culpabilité : « tu es faible ! Pense à tous ces gens qui auraient pu prendre ta place ! À ce technicien à qui tu fais perdre son temps »… et qui pourtant continue de me parler. Je n’entends pas vraiment ce qu’il me dit, mais c’est suffisant pour me faire comprendre qu’il existe une autre voix que celle qui me fait tourner la tête à ce moment précis. Je me rends alors compte que j’ai le choix de soit rester dans mes pensées, soit de rejoindre cette autre voix qui me tend la main. Petit à petit, je reprends mes esprits : « ce que je ressens est-il vrai ? Vais-je vraiment mourir étouffée ? Enterrée vivante dans cet hôpital ? » Ces questions me ramènent à la réalité et me permettent d’envisager de passer cet examen.

Comment ?

Je commence par poser toutes les questions et obtenir les réponses dont j’ai besoin maintenant, tout de suite. La plus importante à ce moment-là pour moi : « Ai-je une alternative ? » Pas de chance et sans grande surprise, la réponse est non. « Combien de temps vais-je être à l’intérieur de ce qui ressemble à un tombeau ? » Une trentaine de minutes, avec des pauses entre les différentes images prises. « Quelles parties de mon corps vont être dans ce tunnel ? » De la tête à la taille. « Allons-nous pouvoir communiquer ? » J’aurai une petite alarme entre mes mains que je pourrai actionner en cas d’urgence…

Ensuite, je donne mes conditions : me faire rentrer très doucement et à mon rythme. C’est moi qui décide.

Maintenant que je sais à quoi m’attendre, sur les conseils du technicien, je ferme les yeux et je suis désormais capable de mettre en place mon expérience en médiation et en pranayama— respiration yogique : je pratique la respiration en carré. J’inspire pour quatre temps, je retiens l’air pour quatre temps, j’expire pour quatre temps, je reste les poumons vides pour 4 temps. Et je répète.

Juste avant de rentrer dans l’appareil, j’apprenais également qu’une quinzaine de centimètres sépareraient ma tête de l’autre extrémité. Une fois dans le tunnel, je passe sans tarder mon bras au-dessus de ma tête : ma main est complètement à l’extérieur. Quand je n’arrive plus à me concentrer sur ma respiration, je pratique alors la pleine conscience : je me concentre sur l’air que je sens au niveau de ma tête et de mon visage qui provient de la ventilation de la salle où je me trouve. Je prête aussi attention à mon ventre qui se gonfle et se dégonfle.

J’arrive même à l’impensable : je rigole en imaginant mon compagnon, qui lui, à ma place, serait déjà parti en courant (ce qu’il dément, bien évidemment) !

Je vais mieux. Je vais mieux, parce que je connais les conditions. Parce que c’est moi qui les ai établies, je peux les accepter, au moins temporairement.

Était-ce facile pour autant ? Non ! J’ai vécu plusieurs moments de panique une fois à l’intérieur, lorsque je retournais dans mes pensées. Mais parce que je l’avais déjà fait quelques secondes auparavant, j’arrivais de nouveau à prêter attention à mes sensations, à ma respiration. Ce n’était pas parfait et cela n’a aucune importance. Car, si quelques minutes plus tôt, j’étais prête à prendre mes jambes à mon cou dans une jaquette d’hôpital dix fois trop grande, j’ai tout de même réussi à rester dans le ventre d’une machine aussi bruyante qu’un marteau piqueur pendant une trentaine de minutes. Une belle victoire, dont je suis si fière que je la partage avec vous dans cette Minute Coaching !

La morale de cette histoire ?

Nous sommes par-dessous tout des êtres humains. Tout le monde a peur et peut paniquer, quelles que soient nos compétences et nos spécialités. Être prof de méditation ne me rend pas meilleure qu’un.e autre.

Faites ce dont vous avez besoin à l’instant T. Vous seul.e savez ce que vous ressentez et ce dont vous avez besoin. Écoutez-vous. Exprimez-vous.  

Ne restez pas seul.e avec vos pensées. La présence du technicien a été déterminante pour moi. Laissez une chance à ceux qui vous tendent la main.

Posez des questions et établissez vos règles du jeu pour être en mesure d’accepter une situation temporairement.

Trouvez ce qui vous fait du bien et pratiquez régulièrement pour être en mesure d’y accéder en cas d’urgence. Après cette expérience, ma motivation à méditer n’en a été que renforcée !

Félicitez-vous. Dites-vous bravo ! Soyez fier.e de vous !

En cadeau ce mois-ci, je vous offre ma version de la méditation en carrée en cliquant ici que j’ai pratiquée lors de mon voyage en IRM ! Essayez-la, adaptez-la, créez votre propre version et mettez-la à l’épreuve en la pratiquant régulièrement : elle deviendra ainsi une seconde nature et vous serez en mesure d’y avoir recours dans ces moments où vous en aurez le plus besoin.

On se retrouve le mois prochain pour la dernière Minute Coaching avant l’été !

 

Julie R.
Coach en développement personnel
Juliercoaching.wordpress.com

Julie R. Coach en développement personnel

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